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Après notre journée passée sur l’Isla del Sol, côté bolivien, nous avions un peu hésité à séjourner à nouveau sur une des île du Lac Titicaca, de peur de revoir la même chose. Finalement, nous sommes bien content de l’avoir fait ! L’expérience a été particulièrement sympathique et nous avons passé deux magnifiques journées sur ces îles à la rencontre de leurs habitants.
Nous arrivons donc à Puno sans encombre depuis Copacabana. Pour déjeuner nous nous rendons sur la place principale et mangeons au très bon restaurant Mojsa une truite du lac Titicaca (forcément !). Nous en profitons pour admirer l’église sur la Plaza de armas.

Les ruines de Sillustani
L’après-midi, direction les ruines de Sillustani. En grande majorité pré-Inca, ces tombes, des « chullpas« , aux formes de grands verres, permettent de bien comprendre l’évolution des techniques de construction. Elles ont menées aux fameux murs Incas, aux pierres en formes d’oreillers (dixit le guide). On découvre les cultures Wari et Qolla (1100-1450 après J.C.) qui ont précédé les Incas (1450-1550 environ) et leur momification des corps, disposés en position foetale, toujours orientés vers l’Est. On y voit aussi un temple orienté différemment, vers le solstice d’hiver, où la lumière pénétrait directement à l’intérieur du bâtiment une fois par an, ce qui était l’occasion de grandes célébrations.




Nous nous sommes au Sillustani rendus avec la société « All ways travel« , qui nous amènera également sur les îles du Titicaca. On vous la recommande vivement, on a beaucoup aimé ! Ils proposent différentes formules de tours dans la région.
Après cette belle après-midi, nous partons le lendemain vers les célèbres îles flottantes d’Uros et celles d’Amantani, où nous passerons la nuit, et Taquile le lendemain.
Les îles flottantes d’Uros
Les îles d’Uros, bien que très touristiques, sont exceptionnelles à voir. J’y étais déjà venu il y a 10 ans et j’avais peur de leur évolution. Mais c’est toujours fascinant d’imaginer que des hommes ont décidé de partir de la terre ferme pour s’installer sur ces îles faites en Totora, ces hautes herbes aux mottes de terre flottantes. Ils y vivent avec peu de choses, principalement du tourisme, dans de toutes petites maisons.

L’électricité y est maintenant installée grâce à des panneaux solaires. L’eau est fournie par le lac lui-même et est bouillie avant d’être consommée. La nourriture est principalement composée de poissons, mais les habitants vont également à Puno régulièrement pour acheter des compléments, légumes notamment.


Leurs bateaux, aussi fabriqués en Totora, sont souvent ornés de têtes de puma, un des trois animaux sacrés avec le serpent et le condor.
La terre finissant par s’enfoncer dans l’eau avec le temps, les îles doivent être reconstruites tous les 25 ans.



Fait amusant, les îles bénéficient d’un statut spécial et on ainsi le droit de tamponner les passeports, ce que nous nous sommes empressés de faire !
NB : vous pouvez aussi faire tamponner votre passeport au Machu Picchu, mais ce sera pour un prochain article !
L’île d’Amantani
Après avoir acheté quelques beaux souvenirs produits sur place, nous reprenons le bateau en direction d’Amantani.
Sur l’île, nous sommes accueillis par les familles qui nous hébergeront chez elles et nous feront partager leur culture. C’est le principe sur cette île qui ne compte pas (ou peu) d’hôtels et aucune route ni engin à moteur. Le calme et la tranquillité sont ainsi préservés, les ressources du tourisme vont directement aux habitants et ceux-ci conservent leur culture traditionnelle sans influence extérieure. Un beau modèle de développement durable.

Après une délicieuse soupe de quinoa et un peu de repos, les habitants nous montrent quelques techniques traditionnelles comme le tissage ou la façon de moudre le quinoa pour en faire de la farine.

S’ensuit l’ascension de la Pachamama, la colline la plus élevée de l’île. Au Pérou, la Pachamama (la terre mère) est toujours la colline la plus haute. La deuxième plus haute est la Pachatata (la terre père). La mère, symbole de fertilité, est toujours en premier.
Nous admirons le coucher de soleil d’en haut, avant de redescendre dîner dans notre famille.


Nous terminons la journée par un spectacle de danses locales, un peu touristique mais assez amusant. On a le droit de revêtir la tenue locale pour l’occasion ! 🙂
L’île de Taquile

Deuxième et dernier jour d’excursion, direction l’île de Taquile où nous passons une bonne partie de la matinée à nous balader dans de beaux paysages surplombant les eaux paisibles du plus haut lac du monde.

Les tenues vestimentaires y sont légèrement différentes de celles d’Amantani. La taille et l’orientation des pompons sur les chapeaux permettent de savoir si quelqu’un est marié ou non. Pratique pour draguer en toute sérénité !
D’ailleurs, pour éviter de se marier entre eux (il n’y a que 4000 personnes sur l’île), les habitants se marient souvent avec ceux d’Amantani.
Nous terminons notre excursion par un excellent repas (soupe de quinoa + truite, le classique du coin !) avec vue sur lac, agrémenté de danses locales et d’explications sur la façon de préparer un shampoing à base d’une plante de la région.


Nous rentrons à Puno en milieu d’après-midi, récupérons nos valises laissées à l’hôtel et changeons d’hôtel pour aller à l’excellent Tierra Viva, situé à quelques mètres de là.
Le lendemain, nous quitterons Puno pour Arequipa, en prenant un bus de l’entreprise Cruz del Sur en classe « Cama » (des sièges qui s’inclinent à 180°). C’est le grand luxe ! Nous sommes 4 dans la partie basse du bus. Les sièges sont dignes d’une classe affaires d’une compagnie du golfe. Nous avons un écran individuel pour regarder des films. Bref, la classe !

Une réflexion sur “Puno et les îles d’Uros, Amantani et Taquile sur le lac Titicaca”